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Quelle différence entre SAS et SARL ?

Dans le paysage entrepreneurial, choisir la forme juridique appropriée est crucial. La SAS (Société par actions simplifiée) et la SARL (Société à Responsabilité Limitée) sont deux options populaires, mais quelles sont leurs différences clés ? Chacune de ces formes présente des intérêts spécifiques en fonction des besoins et des objectifs de l’entreprise. Découvrez les aspects essentiels qui vous aideront à prendre une décision éclairée et à déterminer quelle forme correspond le mieux à votre projet.

Les différences au niveau des formalités de création

La création d’une SAS et d’une SARL nécessite la rédaction des statuts de la société, qui définissent les règles de fonctionnement et d’organisation. Les statuts d’une SAS offrent une grande flexibilité et permettent aux associés de déterminer librement les modalités de prise de décision, les droits des actionnaires, la répartition des pouvoirs, etc. De son côté, ceux des SARL doivent comporter certaines clauses obligatoires, dont :

  • La dénomination sociale
  • L’objet social
  • Le montant du capital social
  • La répartition des parts sociales

Dans les deux cas, ces démarches peuvent varier en fonction de la nature de l’activité, de la localisation géographique et des réglementations en vigueur.

Le statut social du dirigeant

Dans une SAS, le dirigeant, généralement appelé « président », peut être une personne physique ou morale. En termes de statut social, il est assimilé salarié s’il perçoit une rémunération. Cela signifie qu’il relève du régime général de la Sécurité sociale et doit cotiser à l’assurance maladie, à l’assurance chômage et à la retraite, bénéficiant ainsi des avantages sociaux associés.

Dans une SARL, le dirigeant est couramment désigné sous le terme de « gérant ». En tant que gérant majoritaire d’une SARL, il est affilié au régime des travailleurs non-salariés (TNS). Ses cotisations sociales sont ainsi calculées sur une base différente de celle des salariés et qu’il est rattaché à un régime spécifique en matière de protection sociale.

Le statut social du conjoint

Pour une SAS, le conjoint du dirigeant peut être salarié de la société s’il remplit les conditions requises. Il peut bénéficier du statut de conjoint collaborateur, avec une rémunération définie et des cotisations sociales correspondantes. Cela lui donne droit à une protection sociale et à des avantages tels que l’accès à l’assurance maladie, à l’assurance chômage et à la retraite.

De son côté, le conjoint du dirigeant d’une SARL peut être associé de la société, avec une participation dans le capital social. En tant qu’associé, il peut avoir des droits et des responsabilités spécifiques, mais il n’est pas considéré comme un salarié. Par conséquent, il ne tire pas profit des avantages sociaux du régime salarial, à l’instar de l’assurance chômage.

Les apports et le capital social

Les associés d’une SAS peuvent effectuer des apports en numéraire (apport en argent) ou en nature (apport en biens matériels ou immatériels). Ces apports déterminent le capital social de la société. La SAS offre une grande flexibilité en termes d’apports, permettant aux associés de définir librement leur montant et leur nature. De plus, ce statut juridique permet l’émission de différentes catégories d’actions, offrant ainsi des possibilités supplémentaires pour structurer le capital social.

Quant à la SARL, les associés doivent effectuer des apports en numéraire, en nature ou en industrie (compétences ou travail). Ces apports forment également le capital social de la société. Cependant, la SARL est plus réglementée en matière d’apports. Un commissaire aux apports peut être nécessaire dans certains cas pour évaluer les apports en nature. Sans compter que le montant minimal du capital social d’une SARL est fixé par la loi.

La fiscalité des dividendes

Les dividendes versés aux actionnaires sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR) pour la SAS. Ils sont considérés comme des revenus mobiliers et sont imposés selon le barème progressif de l’IR, avec une possibilité d’application d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) également appelé « flat tax » au taux en vigueur.

Les dividendes distribués aux associés sont également soumis à l’IR pour la SARL. Cependant, ils peuvent bénéficier d’un régime fiscal avantageux appelé « régime des dividendes » ou « régime de l’abattement ». Selon ce régime, une partie des dividendes peut être exonérée d’impôt, sous certaines conditions et limites fixées par la loi.

Les différences au niveau de la cession des titres

La cession des actions est généralement plus souple dans une SAS. Les associés peuvent librement céder leurs actions à des tiers, sauf disposition contraire prévue dans les statuts de la société. Cela joue en faveur d’une plus grande facilité de transfert de propriété et offre une plus grande flexibilité en termes de cession d’actions.

En revanche, la cession des parts sociales est plus réglementée dans une SARL. Les associés sont souvent soumis à des restrictions et des conditions spécifiques lorsqu’ils souhaitent céder leurs parts à des tiers. Les statuts peuvent comporter des clauses d’agrément ou de préemption, obligeant les associés à obtenir l’accord préalable des autres associés ou de la société elle-même avant de céder leurs parts.

SAS ET SARL : les intérêts de chaque statut

La SAS offre une grande flexibilité et une liberté de gestion, permettant aux associés de définir librement les règles de fonctionnement de la société. Cela inclut la possibilité d’attribuer différents droits de vote aux actionnaires, d’organiser la gouvernance de manière personnalisée et de structurer la répartition des bénéfices de manière plus souple. La SAS est donc adaptée aux projets nécessitant une structure complexe, une prise de décision agile et des levées de fonds ultérieures.

Quant à la SARL, elle présente un cadre juridique plus réglementé. Cela peut offrir une certaine sécurité et stabilité, notamment en raison du minimum de deux associés requis. La SARL convient davantage aux activités de taille plus modeste, avec des associés privilégiant une structure plus traditionnelle et des règles de fonctionnement claires et préétablies. Elle peut être plus adaptée pour les entrepreneurs recherchant une structure simplifiée, une responsabilité limitée et une gestion plus traditionnelle.

Comment choisir entre une SARL et une SAS ?

Choisir entre une SAS et une SARL nécessite une analyse approfondie des objectifs de votre entreprise. D’une part, lassas offre une grande flexibilité et convient aux projets complexes nécessitant une prise de décision agile et des levées de fonds ultérieures. D’autre part, la SARL offre une stabilité et convient aux activités de taille plus modeste. Prendre en compte ces différences clés et consulter des professionnels du droit des sociétés est de rigueur pour faire un choix éclairé. Une décision bien prise vous permettra de bénéficier des avantages et des protections offerts par la forme juridique choisie, tout en répondant aux besoins spécifiques de votre entreprise.